Les sociétés humaines, comme de toute éternité (enfin... depuis que l'Homme est Homme !), avancent, prennent de nouveaux visages, mais il y a quelque chose de neuf dans notre contemporanéité, c'est la possibilité offerte à l'individu - par le biais des médias de tous acabits - de poser un regard englobant sur les modifications à l'oeuvre dans son espèce au niveau planétaire.
L'accès à la culture et à l'information n'a jamais été aussi ample et aisé qu'aujourd'hui - ce qui d'ailleurs mène à une autre réflexion, puisque nombre de jeunes des temps actuels boudent cette porte ouverte sur l'immense continent humain qui pourtant les inclut, préférant de loin étouffer leur capacité de penser sous le large oreiller du divertissement à outrance ou d'un égocentrisme forcené ; la faute à qui ?... - ; cet accès, que nous offre-t-il comme reflet de nous-mêmes ?
- Les citoyens du monde tendent à s'uniformiser.
Ce ne serait pas un mal si cela allait dans le sens de la fraternité, mais est-ce vraiment le cas ?...
- Les frontières s'ouvrent.
Du moins pour ce qui est des biens commerciaux, des services et du capital. Ah ça ! C'est sûr, les sous, eux, circulent sans encombre...
- Les êtres humains se dotent de prothèses technologiques en tout genre.
Incroyablement intéressant relativement à la médecine par exemple, ou encore au travail (qui a de ce fait perdu beaucoup de son caractère pénible ; pensons aux agriculteurs pour illustrer ceci), néanmoins, en ce qui concerne plein plein d'aspects du quotidien, on peut se demander si nous ne risquons pas, conséquemment, de mettre de côté cette spécificité qui nous définit aussi en tant qu'humains, à savoir la satisfaction de l'effort portant ses fruits, l'auto-enthousiasme généré par le dépassement de soi-même.
- La planète est un petit village dont le souverain ultime et tyrannique se nomme : Economie.
Chacun de nous se trouve dans des grilles disséminées par ci, par là, où l'on n'apparaît plus en tant qu'individu mais en tant que "client potentiel". Ca fait frémir... Surtout lorsque l'on songe que ceux qui n'ont pas le pouvoir d'achat (thème d'actualité s'il en est...), eux, n'apparaissent plus nul par ailleurs que dans des listings portant pour titre quelque chose comme : "
Problème à éradiquer de toute urgence" ; "Indésirables" ; "Reconduite à la frontière".
Bon. C'était la pensée du jour, posée là en désordre et à mille lieues d'être complète ; elle ne le sera jamais d'ailleurs. Mais j'y reviendrai.
A tous une bonne journée et, puisqu'il est - dans les convenances sociales - encore admis, aujourd'hui pour la dernière fois, d'adresser ses voeux pour l'année nouvelle, et bien :
TRES BELLE ANNÉE 2008 A VOUS